Théoriquement, les travaux de la future Liaison Multimodale du Sud-Est (LMSE) devraient débuter d’ici la fin de l’année. Théoriquement, car c’était sans compter la charge des opposants contre le projet porté par le Grand Toulouse. Dernier événement en date, les trois associations toulousaines Véracruz, les Amis de la Terre et l’association vélo ont déposé cet été (20 juillet) une requête introductive d’instance auprès du tribunal administratif, acceptée par ce dernier début septembre. Le début d’une bataille juridique et politique…« On souhaite gagner, mais on cherche d’abord à gagner du temps. On va essayer de faire de la LMSE l’un des thèmes des élections municipales et faire du bruit dans l’opinion publique », souligne Florian Jutisz, président de l’association vélo.
Rappelez–vous la LMSE à l’origine c’est ça : une liaison urbaine entre le terminus de la ligne B du métro à Ramonville et l’avenue de la Marcaissonne à l’entrée de Quint-Fonsegrives. Simplissime sur le papier, dans les faits deux aspects du projets font plus particulièrement débat : La réalisation d’un pont sur le Canal du Midi. La création de voies de circulation pour les automobiles en plus des voies de bus en site propre.
« Nous proposons une alternative viable, sans voie de voiture et dans le respect de la voie verte », affirme le président de l’association vélo, « on ne comprend pas pourquoi ils veulent absolument qu’il y ait des voitures. » L’année 2006/07 a vu s’engager un bras de fer sans précédent entre les associations de protection de l’environnement et la communauté d’agglomération, ponctué de rebondissements administratifs et de coups médiatiques résumés ci-dessous.